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Où on parle de « killer features »

A quelques jours de l’annonce par Samsung de son dernier vaisseau amiral, le Galaxy S IV, je vais me pencher sur ce qui constituent pour moi des « killer features » – des fonctionnalités de la mort, celles qui font la différence lors d’une décision d’achat – pour un téléphone mobile.

La qualité de fabrication

2013 semble être enfin l’année où les constructeurs de téléphone Android ont enfin compris que les appareils avec des spécifications techniques de malade dans du plastique fin et bon marché, cela ne va plus.

Au début, il y avait des mobiles tels que le Motorola Milestone, avec un clavier physique et un panneau de batterie en métal. L’appareil respirait la solidité. Et c’était vrai, le mien est tombé si souvent et n’a reçu en échange qu’un pourtour rayé et rien d’autre! Au même moment, Apple avec un mobile tristement célèbre pour sa fragilité : l’iphone 3G(S). Mon 3GS d’entreprise est tombé d’un mètre et son écran s’est littéralement fracassé, ajoutez à cela sa coque « galet » en plastique qui se rayait dans les premières 24h d’utilisation. Apple s’est donc rendu compte qu’avoir un mobile fragile et à l’aspect bon marché, tout en le vendant à des prix premium n’allaient pas vraiment de pair. Ils ont sorti une merveille d’ingénierie et de design : l’iphone 4. Deux panneaux de verre joints par un bandeau d’aluminium. Le téléphone était lourd en main, le touché était agréable, les vitres étaient impossible à rayer grâce à la combinaison du Gorilla Corning et de la dureté du vrai verre. A l’inverse, chez les mobiles Android, on a l’émergence de dizaines de téléphones Android, tous en plastique, sur une gamme de prix allant du très bas de gamme au premium. Mais leur qualité de fabrication n’égalait jamais l’iphone 4. Même les fleurons que sont le Samsung Galaxy, puis le Galaxy S2, faisaient très pâle figure face à l’iphone 4(S). Heureusement, le GS3 en 2012 inverse la tendance; malgré la construction toujours en PVA, l’assemblage est mieux ajusté et fait enfin honneur au hardware embarqué.

Pour en revenir à 2013, on a vraiment le choix de terminaux très bien construits : le Sony Xperia Zqui reprend à sa sauce le concept du sanwich d’aluminium au verre, le HTC One avec sa coque d’une pièce en aluminium. Samsung a promis que s’ils restaient fidèles au plastique, ce dernier serait de meilleure facture et n’aurait rien à envier au verre ou l’alu! Même les mobiles chinois de ZTE ou Huawei semblent enfin porter une certaine attention au design et ne sont plus des briques Lego avec SoC embarqué.

L’écran

En fait, l’écran est bien plus prépondérant pour moi que la qualité de fabrication du mobile. Il ne s’agit pas ici tant de la taille de l’écran que de la densité de pixels, même si je pense qu’il y a une taille minimale à avoir pour conserver un certain confort.

Globalement, en dessous de 4 pouces (la taille de l’écran de l’iphone 5), il y a trop de compromis à avoir pour une expérience réellement « smartphone ». Il n’y a pas la place de tout faire, l’écran paraît souvent trop encombré à cause de la densité d’information sur une si petite surface; plus souvent qu’à son tour, on se surprend à devoir zoomer puis dérouler les contenus pour les lire confortablement. Certains jeux sont passablement désagréables aussi, le ratio entre la taille de l’écran et la surface cachée/recouverte par des doigts est trop désavantageux; il est nécessaire de faire un choix entre jeu maniable en faisant des grands mouvements et visibilité de l’action à l’écran. C’est extrêmement désagréable dans les jeux d’action qui ne comportent pas de « zone morte », où l’ensemble de l’écran participe à l’immersion. Par contre, pour un utilisateur plus occasionnel pour qui le smartphone est globalement un lecteur de musique amélioré.

Encore une fois, et au plus grand désarroi de tous les Apple fan-boys, l’écran dont on ne distingue pas les pixels n’est pas parti d’Apple qui a simplement suivi/amélioré une tendance déjà existante. Si on en revient à 2009, l’iphone 3G(S) avait un écran (de résolution 480×320) dont on pouvait distinguer les pixels de manière flagrante, et ce, à une distance standard. La même année, mon Motorola Droid avait une résolution de 854×480 pour une taille d’écran similaire de 3,5″ et offrait donc un grain bien plus fin et on devait vraiment s’approcher pour distinguer les pixels. Ce n’est que près d’une année après la sortie du Droid qu’Apple sortira l’iPhone 4 et son fameux écran Retina (960×640). Encore une fois, le 90% crie à la révolution…

Bref, la tendance en 2013, c’est l’écran fullHD (1920×1080), la même résolution que les téléviseurs dans une diagonale 10 fois plus petite! Objectivement, y a-t-il vraiment un intérêt à avoir des écrans ayant une densité de pixels de près de 450ppi (pixel per inch – pixel par pouce) ? Clairement non. La raison qui se cache derrière cette montée  est probablement l’intention d’utiliser des résolutions standards. On monte du 720p au 1080p; en 720p, on restait dans les eaux du Retina entre 300ppi et 320ppi, il fallait une fois pour toutes l’assommer en tapant la barrière symbolique des 350ppi, voire 400ppi. On se serait alors retrouvé dans une résolution d’écran bâtarde qui obligerait les développeurs à devoir faire des tables de trois par rapport aux standards. Donc on met du 1080p, et là, on met KO le Retina avec 100ppi de plus. Et quand même, j’ai vu en vrai un HTC Droid DNA, ça en jette quand même pas mal sur les vidéos!

Mais l’écran, ce n’est pas que la résolution, il y a aussi la qualité d’image et sur ce point, tout le monde voit midi à sa porte. Certains ne jurent que par la justesse des écrans IPS alors que d’autres le trouve terne et lui préfèrent l’hyper-saturation – parfois excessive, comme chez Samsung – des AMOLED. Personnellement, ayant à la fois un iPad Retina en IPS et un Galaxy S3 en AMOLED, les deux me plaisent également. Je ne pense pas que les smartphones premium aient quelque chose à se reprocher sur ce point, on est vraiment dans l’idéologie plutôt que le réel inconfort.

La recharge sans fil

Ce n’est en soi pas une fonction indispensable, ou bien forcément un élément qui pèsera très fortement dans le choix final d’un mobile, mais ce serait plutôt le petit plus qui fait bien plaisir.

Les systèmes de recharge par induction sont assez limités au niveau de leur surface, souvent à peine plus grand que le téléphone lui-même. L’atout n’est pas de pouvoir s’affranchir de câble mais de s’affranchir de la contrainte de brancher ledit câble. Sur mon bureau, se trouve en permanence mon câble de téléphone. Quand j’y suis, je pose souvent mon téléphone à côté de mon clavier et je vaque à mes occupations. Et beaucoup trop souvent, j’atteins un sommet de frustration quand au moment de quitter le bureau, je me rends compte que la batterie est quasiment déchargée parce qu’en fait je n’ai pas branché le câble pour le charger! Voilà! Cette fonctionnalité me permettrait tout simplement de ne plus me confronter à cette situation.

2013-03-13 12.10.26

Le problème actuel de la recharge à induction est que chaque marque a son propre système et que la standardisation peine à s’implanter, mais je garde espoir grâce à QI. Si cette fonction venait à devenir un standard tel que le Wi-Fi ou le Bluetooth, alors les possibilités pratiques pour nous seraient énormes. Imaginez si tous les lieux publics possédaient leur stations de recharge : au restaurant ou dans un bar, on pose simplement le mobile sur une zone déterminée de la table; à l’hôtel, plus besoin d’emmener son chargeur, plus de problème de prises murales incompatibles; sur les tablettes des trains; je pourrai continuer à les énumérer des heures encore.

Les fonctions moins privilégiées

Je vais aussi détailler les fonctions ou composants qui ne sont pas du tout des facteurs pour moi, et qui n’entrent que très marginalement dans le choix d’un mobile.

En premier lieu. je citerai le système d’exploitation. En bon butineur de mobiles, je n’ai jamais eu de problème pour me réadapter aux divers systèmes d’exploitation. J’aime même le défi que constitue les possibilités de personnalisation d’Android. Je teste régulièrement des « launchers » avec des ergonomies très variées. Le « launcher », c’est l’application qui s’affiche sur Android quand on appuie sur le bouton d’accueil, c’est elle aussi qui lance – lauch en anglais – les autres applications quand on tape sur des icônes. Il est possible d’en changer très facilement en téléchargeant un nouveau depuis le Play Store et il peut radicalement changer la façon dont on se sert du système. Depuis quelques semaines, j’utilise Action Launcher qui a une logique basée sur les mouvements de glisser sur l’écran plutôt que de taper; c’est très agréable et je le recommande à tous mes amis possesseurs d’Android.

Le NFC, pour Near Field Communication, est une fonctionnalité que tout bon expert en mobile se doit de porter aux nues. Il a suffi de voir le nombre de personnes, blogs et chroniqueurs techno qui ont voué aux gémonies son absence de l’iPhone 5. A l’époque, j’avais aussi été intrigué par cette absence. Puis, je me suis penché sur les utilisations du NFC aujourd’hui et en définitive, il n’y en a pas vraiment. Toutes les sources parlent des possibilités du NFC, parmi lesquelles et non des moindres, transformer le téléphone en un moyen de paiement et/ou d’identification dans les commerces. Mais je mets au défi quiconque de citer un endroit qui accepte le NFC, un seul service qui repose sur du NFC. On parle d’organismes de paiement (SIX, VISA…) qui font certifier leurs solutions comme étant sécurisée. En Suisse, une chaîne de supermarchés veut d’ici 2014 expérimenter leur service de fidélité avec le NFC. Les terminaux de paiement par carte bancaires sont équipés par défaut de modules NFC. En définitive, personne ne se lance réellement et le NFC est en permanence désactivé sur mon téléphone pour économiser la batterie…

L’appareil photo est très souvent mis en avant par les constructeurs, ils y apposent des marques technologiques qui leur sont propres, marques à base de superlatifs telles que « Ultrapixel » ou « Pureview ». Pour être très franc, je ne suis pas partisan du téléphone qui remplace un vrai appareil photo. Souvent, malgré tous les megapixels ou les technologies de retraitement, ou même la qualité des lentilles empaquetés dans ces appareils photo, la photo finale est souvent assez médiocre. Certes, c’est très pratique pour prendre un instantané de vie, pour se remémorer ou partager un moment plaisant. Mais du coup, quel besoin y a-t-il d’avoir plus de 5 ou 8Mpx ? Il faut relativiser l’appareil des téléphones mobiles à ce qu’il est : un medium de capture d’instants impromptus. Si on veut faire des vraies photos, on prend un appareil photo qui a un vrai flash, des stabilisateurs d’image efficaces, des lentilles de qualité, un capteur qui ne transforme pas l’image en bouillie quand la luminosité baisse un tant soit peu. Et si on veut un appareil photo de bonne qualité qui partage les photos, le Samsung Galaxy Camera est fait pour ça!

En conclusion, j’attends avec impatience le Galaxy SIV, surtout ce que Samsung va pouvoir apporter de plus que les téléphones fullHD déjà sortis, au nombre desquels figure le HTC One, pour l’instant mon favori absolu, lire ici pourquoi.

En plus

Vidéo fuitée du Samsung SGIV : http://www.theverge.com/2013/3/12/4093048/galaxy-s-4-video-leak-rumor

Test du HTC One : http://www.theverge.com/2013/3/11/4086390/htc-one-review

Test du Sony Xperia Z : http://www.theverge.com/2013/3/11/4084004/sony-xperia-z-review

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